Fine Merveille est bonne pour les oubliettes, c'est à dire que rien de ce qui la concerne comme l'alliance Sang-Ombre ne s'applique encore... si ça ne cause pas trop de problèmes.
Nom : Étoile Opalescente
Caractère : Chatte passive à la voix ferme et autoritaire, Étoile Opalescente est une chef assez difficile à cerner. Tantôt direct tantôt obscure, elle n'est pas facile à prévoir dans l'ensemble, mais à la réputation de faire généralement le choix qui sera le plus propice pour son clan. Elle ne parle jamais d'elle et de sa vie. Si on la questionne, elle ignorera tout bonnement l'interrogation.
Physique : Bénéficiant d'une silhouette mince et allongée, il est aisé de repérer les muscles sous la finesse de la chef. Sa robe un peu laiteuse et argentée lui valu le qualificatif d'Opale. Ses griffes minces sont des armes visant à infliger des blessures plus subtiles et profondes que béantes, saignantes et peu discrètes. Ses yeux sont d'un jaune classique au regard pénétrant. Chez les bipèdes, elle serait décrite comme étant une Abyssin black silver.
Histoire : Étoile Opalescente vit le jour au sein du clan de l'ombre. Sa mère est morte à sa naissance et elle grandit sans jamais accorder de reconnaissance particulière à la reine qui la prit en charge malgré tout les sacrifice de celle-ci pour sa soeur, son frère et elle. Dôtée au départ du nom de Petite Opale, elle devint par la suite Nuage d'Opale. Un peu délinquante dans sa jeune adolescence, c'est sous ce nom qu'elle jeta son frère en bas d'une falaise et fit passer ce meurtre sur le dos d'un solitaire. Être dans l'ombre d'un aîné, même de quelques secondes ou minutes, ne lui plaisait visiblement pas. Sa cadette, elle, ne cessait de coller sa grande soeur et de répéter à quel point elle l'aimait en dépit des sautes d'humeur de Nuage d'Opale à son égard. La seule personne que l'apprentie paraissait valoriser dans sa famille était son père, Ciel Ardent. Il semblait bien être le seul dont la compagnie lui plaisait et dont elle cherchait celui-ci.
Plus musclée et rapide, c'était toujours sa petite soeur Nuage du Pacifique qui remportait leurs combats amicaux. C'est à son contact et à celui de son père que Étoile Opalescente apprit le plus sur le combat, apprenant peu à peu à compenser sa lacune sur la vitesse et au fil du temps et des entraînements, à la mettre derrière elle. Cependant, une attaque surprise menée par le clan du Tonnerre emporta sa soeur et la laissa sans mentor. Son paternel assuma la relève, se révélant un père très doux et un mentor qui l'était trop. Pourtant, lui était un grand combattant et elle, qui était chasseuse. Comme sa mère. On aurait pu croire qu'il ait voulu rattraper la faiblesse guerrière de son enfant, mais il n'en fut rien.
Elle, elle l'aimait. Son père, son ami, son confident. Pouvez-vous vous rappelez du premier amour? Celui qui prend aux trippes, que l'on ne comprend pas, qui se noue autour de nous et nous emprisonne. Elle était encore une apprentie quand elle aima pour la première fois. «Je ne devrais pas t'aimer» étaient les dernières choses qu'elle lui avait dit avant que leur relation ne change complètement. Avec elle, il devint mentor. Avec lui, elle comprit qu'elle avait commis une erreur et qu'il avait arrêté d'être son père. Avec lui, elle comprit qu'elle se devait d'être une adulte et cessa de se laisser aller à ses pulsions, d'être aussi irresponsable.
Inceste.
Elle haït ce mot, s'haït pour l'avoir connu et l'avoir suivi dans une mesure même minime. De nouveau, le charme opéra. Sa faculté de prendre sur ses erreurs lui permit de recommencer à zéro sur une relation mentor-apprenti. Rapidement, elle cessa d'être distraite par ce regard qui faisait encore brûler ses yeux de douleur et d'affection et remonta doucement la pente, histoire de se ménager un peu, avant de revenir en flèche. Se dépasser. Pour effacer cette honte qui la poursuivrait si elle se terrait. Pour elle. Pour lui prouver que même si elle s'était laissée aller à l'aimer, elle demeurait digne d'être sa fille. À contrecoeur, Ciel Ardent rejoignit les anciens tandis qu'elle-même se faisait remettre le nom d'Opale Lunaire.
À la mort de son paternel, le lieutenant de l'époque se retira et céda sa place à la guerrière qui s'autorisa à souffler. En effet, depuis des lunes et des lunes la chasseuse se battait contre elle-même sans repos, s'acharnant à se détester et à s'épuiser pour se libérer. C'est le jour de sa nomination qu'elle s'autorisa à souffrir enfin pour cet amour impossible et ce père disparu. En dépit du temps, la blessure qui la rongea fit vibrer son âme. Elle découvrit dans sa haine une facette plus sombre, moins forte et moins agréable que ce sentiment d'énergie constante. Au-delà du regret, elle savait qu'elle se détestait et ne regrettait pas. La haine est quelque chose de rare que l'on confond trop souvent avec la jalousie ou la culpabilité. Elle ressentait les deux. Petit à petit, le feu disparu et la guerrière se laissa à la traîne et l'abattement. En même temps se rappelait-elle de cette jeunesse et comprenait-elle qu'elle ne pourrait mépriser personne plus que l'être qu'elle était. Son frère. Elle avait aimé son père et tué son frère. Quelle sorte de créature était-elle?
Sa soeur descendit à ces côtés. Pendant une nuit entière, elle vint à son aide et lui apporta son soutient. Cette soeur pour qui Opale n'avait jamais éprouvé quoi que ce soit de particulier et pour qui elle éprouvait toujours la même chose. La lieutenante ne voyait pas ce qu'elle avait à penser d'elle si ce n'était que lui dire merci pour l'avoir entraînée au combat. Pourtant, une nuit entière qu'elle échangèrent des mots. Une nuit de rêve au cours de laquelle chaque minute s'écoula à la même lenteur que dans la réalité. Une nuit qui apaisa le précipice qui s'était ouvert en Opale Lunaire après sa nomination au poste de lieutenant.
La vie reprit le contrôle du rythme cardiaque du félin et le calma tendrement après ces deux lunes passées à se haïr. De nouveau, elle reprit contact avec la réalité et prit en main le clan comme elle aurait dû le faire depuis longtemps. On ne la connaissait pas beaucoup, mais elle lu le soulagement et le ressentit. Ce même sentiment qui la poussa de nouveau en avant et l'aida à reprendre sur elle, à comprendre que si elle ne pouvait pas ramener son aîné à la vie, elle pouvait se rattraper en aidant son clan à survivre. Que si elle ne pouvait pas effacer le fait que son père fût son premier amour, elle pouvait travailler à aimer de nouveau. Plus sainement. Aimer le clan qui, si elle ne mourait pas avant son chef, lui reviendrait.
L'épidémie semblait ne pas être de son avis et recommença à instiller le doute en elle. Un rat. Un rat décima les chats qu'elle avait fait le voeu de protéger et mena Opale Lunaire à leur tête. Lui plaça sur les épaules le fardeau de rétablir l'ordre et le fit sans la moindre pitié. Renaître. Aussi souffrant que cela fut pour elle de voir ceux qu'elle chérissait tant perdre leurs proches, elle les força à renaître, quitte à les brusquer un peu. Étape par étape, le clan reprit son moral et sa force. Lentement, elle se fit accepter en tant que meneuse nonobstant l'échec de ses deux premières lunes en tant que lieutenante. Le clan de l'Ombre est passé sous son contrôle depuis maintenant un an et se porte comme un charme. Pour la chef actuelle, Étoile Opalescente, le clan du sang n'est rien d'autre qu'une menace lancée par une lieutenante déchue. Une exilée. Comme elle aurait pu l'être. Elle ne déteste pas ces chats aux colliers de dents de chien et à l'âme noire comme l'abysse, simplement parce que son propre souhait était de ne jamais haïr ou mépriser. La seule personne ayant droit à ce traitement de sa part serait Nuage d'Opale. L'enfant qu'elle avait été.
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